About  |  Issues  |  Current issue  |  Submissions  |   Instructions for reviewers  |   Subscriptions  |   Partners  |  News  |  Academic indexing  |  Contact

Research Article

Upscaling Payments for Environmental Services (PES): Critical issues [ 249-261 ]

Romain Pirard, Raphaël Billé, Thomas Sembrés

Abstract
The concept of payments for environmental services (PES) lends itself to an extremely diverse array of experimentations. At a time when PES are likely to be scaled up massively in certain parts of the tropics, notably in the context of REDD+, it is important to refine the scope of implementation of the instrument to avoid several perverse effects specific to PES and sustain its benefits over time. We analyze recent developments in PES based on a review of literature and emerging practices as we observe them in the field. Using various elements from the theory of economics, public action and environmental management, we flag five key aspects of PES that are often overlooked in most influential studies on PES: (1) the nature of the environmental service providers, (2) the actual efficiency gains of involving industrial and commercial actors, (3) the type of contractual obligations incumbent to the providers and duration of payments, (4) the potential macroeconomic effects of an upscaling of PES, and (5) the risk that PES undermine the consolidation of fragile states. If these elements are not properly addressed in the design of PES, this paper explains that the instrument risks delivering only ephemeral environmental results, while inducing a dangerous shift towards the ‘polluter-profits’ principle. Conversely, we explain how systematically going beyond monetary payments and integrating elements of technical support to encourage alternative productive activities is key to sustain PES benefits over time.


Full Text PDF



General interest summaries (when available)
    English: Payments for Environmental Services (PES) have become a prominent instrument in the field of conservation, in the wave of flourishing economic valuations of ecosystem services and a sudden attraction for various environment-related markets. The underlying principle of PES is to have beneficiaries of a given service making voluntary deals with service providers, with payments conditional to service provision. At a time when PES are likely to be scaled up massively in certain parts of the tropics, notably in the context of REDD+, it is important to refine the scope of implementation of the instrument to avoid several perverse effects and sustain its environmental benefits over time. We found that influential studies on PES often overlook a number of extremely important issues: First, poor rural populations should be targeted in priority whereas solvent industrial actors should be subject to the polluter pays principle. Using opportunity costs systematically as a basis for compensating service providers is a dangerous trend. Second, an absolute priority should be given to PES promoting improved productive systems. These are coined “asset-building” as opposed to PES freezing rights over a natural resource. Sustainability of conservation in the long-term, and the food security challenge, are two central reasons for such a recommendation. Third, PES carry the risk of undermining the consolidation of fragile states if they promote environmental interventions beyond the responsibility of national or local authorities. They may inhibit public reforms, reverse the polluter pays principle at the basis of public action, and result in payments to stakeholders who engage in illegal activities. Yet we also identified key conditions under which they may offer good prospects for combining with public policies.

    Español: Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) sont devenus un instrument de premier plan dans le champ de la conservation, encouragé par la multiplication des évaluations économiques appliqués aux services rendus par les écosystèmes, ainsi que par l’attraction actuelle pour divers marchés destinés à mieux gérer l’environnement. Le principe des PSE est le suivant : les fournisseurs d’un service donné signent des contrats volontaires avec ses bénéficiaires, dont les paiements sont soumis à la condition de maintien du service. Alors que les PSE vont probablement se généraliser dans certaines zones tropicales, notamment du fait de la mise en œuvre du mécanisme international REDD+, il est important de redéfinir le périmètre d’application de l’instrument afin d’éviter ses effets pervers et de garantir la durabilité des bénéfices environnementaux. Nous avons découvert que les études influentes sur les PSE négligent plusieurs questions extrêmement importantes dont nous rendons compte dans le présent article : Premier point, les populations rurales pauvres doivent être ciblées en priorité tandis que les acteurs industriels solvables devraient au contraire être sujets au « principe pollueur payeur ». Le fait de considérer systématiquement les coûts d’opportunité comme la base de compensations à verser aux fournisseurs d’un service représente en effet une tendance dangereuse. Deuxième point, une priorité absolue doit être accordée aux PSE qui permettent l’adoption de systèmes de production améliorés. Ces PSE sont labellisés asset-building par opposition à ceux qui entraînent le gel des droits d’usage d’une ressource naturelle. Deux raisons principales justifient cette recommandation, d’une part la préoccupation de rendre la conservation durable sur le long terme, et d’autre part la nécessité de relever le défi alimentaire. Troisième point, les PSE risquent de mettre en péril la consolidation d’Etats fragiles s’ils promeuvent des interventions outrepassant la responsabilité environnementale des autorités nationales ou locales. Ils sont susceptibles d’inhiber les réformes publiques, de renverser le principe pollueur payeur à la base de l’action publique, et de résulter en des paiements à des acteurs engagés dans des activités illégales (fait avéré). Cependant, nous avons également identifié plusieurs conditions qui permettraient de combiner les PSE avec l’action publique de manière prometteuse.

    Português: Pagamentos por Serviços Ambientais (PSA) tornaram-se um proeminente instrumento no domínio da conservação, na onda crescente das avaliações econômicas dos serviços de ecossistemas e uma atração repentina por diferentes mercados relacionados ao ambiente. O princípio subjacente do PSA é ter beneficiários de um determinado serviço fazendo acordos voluntários com os prestadores de serviço, com pagamentos condicionais à prestação de serviços. Numa altura em que os PSA são susceptíveis de serem escalados massivamente em certas partes dos trópicos, nomeadamente no contexto do REDD+, é importante refinar o âmbito da aplicação do instrumento para evitar os vários efeitos perversos e manter os benefícios ao longo do tempo. Descobrimos que os estudos influentes sobre PSA muitas vezes ignoram uma série de questões extremamente importantes: Primeiro, populações rurais pobres devem ser direcionadas prioritariamente enquanto solventes industriais devem estar sujeitos ao princípio do poluidor pagador. Usar custos de oportunidade sistematicamente como base para compensar os prestadores de serviço é uma tendência perigosa. Segundo, uma prioridade absoluta deve ser dada ao PSA promovendo a melhoria dos sistemas produtivos. São denominadas “construção de ativos” em oposição ao congelamento dos direitos do PSA sobre os recursos naturais. Sustentabilidade da conservação a longo prazo, e o desafio da segurança alimentar, são duas razões centrais para essa recomendação. Terceiro, PSA carrega o risco de minar a consolidação dos frágeis estados se promoverem intervenções ambientais além da responsabilidade das autoridades nacionais ou locais. Eles podem inibir reformas publicas, reverter o princípio do poluidor pagador na base da ação pública, e resultar em pagamentos aos interessado que participem em atividades ilegais. No entanto, nós também identificamos condições chaves sob as quais eles podem oferecer boas perspectivas para combinar com politicas públicas.

    Français: Les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) sont devenus un instrument de premier plan dans le champ de la conservation, encouragé par la multiplication des évaluations économiques appliqués aux services rendus par les écosystèmes, ainsi que par l’attraction actuelle pour divers marchés destinés à mieux gérer l’environnement. Le principe des PSE est le suivant : les fournisseurs d’un service donné signent des contrats volontaires avec ses bénéficiaires, dont les paiements sont soumis à la condition de maintien du service. Alors que les PSE vont probablement se généraliser dans certaines zones tropicales, notamment du fait de la mise en œuvre du mécanisme international REDD+, il est important de redéfinir le périmètre d’application de l’instrument afin d’éviter ses effets pervers et de garantir la durabilité des bénéfices environnementaux. Nous avons découvert que les études influentes sur les PSE négligent plusieurs questions extrêmement importantes dont nous rendons compte dans le présent article : Premier point, les populations rurales pauvres doivent être ciblées en priorité tandis que les acteurs industriels solvables devraient au contraire être sujets au « principe pollueur payeur ». Le fait de considérer systématiquement les coûts d’opportunité comme la base de compensations à verser aux fournisseurs d’un service représente en effet une tendance dangereuse. Deuxième point, une priorité absolue doit être accordée aux PSE qui permettent l’adoption de systèmes de production améliorés. Ces PSE sont labellisés asset-building par opposition à ceux qui entraînent le gel des droits d’usage d’une ressource naturelle. Deux raisons principales justifient cette recommandation, d’une part la préoccupation de rendre la conservation durable sur le long terme, et d’autre part la nécessité de relever le défi alimentaire. Troisième point, les PSE risquent de mettre en péril la consolidation d’Etats fragiles s’ils promeuvent des interventions outrepassant la responsabilité environnementale des autorités nationales ou locales. Ils sont susceptibles d’inhiber les réformes publiques, de renverser le principe pollueur payeur à la base de l’action publique, et de résulter en des paiements à des acteurs engagés dans des activités illégales (fait avéré). Cependant, nous avons également identifié plusieurs conditions qui permettraient de combiner les PSE avec l’action publique de manière prometteuse.
Reader comments are generally moderated. If you find something inappropriate, please contact Tropical Conservation Science.

The opinions expressed in reader comments are those of the author only, and do not necessarily reflect the opinions of other authors or Tropical Conservation Science.




   Tropical Conservation Science is an open-access e-journal that publishes research relating to conservation of tropical forests and other tropical ecosystems.

Volume 3: Issue 3
Table of Contents

Articles
PDF


All issues
Mar 2008
Jun 2008
Sep 2008
Dec 2008

Mar 2009
Jun 2009
Sep 2009
Dec 2009

Mar 2010
Jun 2010
Sep 2010
Dec 2010

Mar 2011
Jun 2011
Sep 2011
Dec 2011

Mar 2012
Jun 2012
Sep 2012
Dec 2012

Mar 2013
Jun 2013
Aug 2013
Sep 2013
Nov 2013
Dec 2013

Mar 2014
Jun 2014
Sep 2014
Dec 2014

Mar 2015
Jun 2015
Sep 2015
Dec 2015

Mar 2016
Jun 2016


Most downloaded
2008
2009
2010
2011
2012
All time


ADVERTISEMENT


SEARCH



Creative Commons License
This work is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License.



About | Privacy
Copyright mongabay.com 2008-2014